Voici ce que tu dois faire
Tu es probablement dans cette phase de ton parcours entrepreneurial où tu ne veux plus simplement "faire tourner la machine", mais où tu cherches à affiner ton instrument.
T’as eu ta période de repos. C’est bien. Maintenant, place à l’entraînement.
Ce que je vais te partager ici, c’est une vision approfondie de l’entraînement mental de haut niveau qui va t’aider à te dépasser.
Et si tu veux que cette rentrée ne soit pas juste une "reprise", mais un point d’ancrage vers un niveau supérieur, alors tu dois ajuster ton regard sur ton entraînement mental dès maintenant.
Car je sais qu’au fond, tu ne cherches pas simplement à « t’entraîner » : tu veux des résultats nets et une progression qui tient, dans un cadre vivant et durable, où ton mental te porte vers l’entrepreneur que tu choisis d’être.
Voici le plan :
- C'est quoi l'entraînement de haut niveau ?
- Pourquoi tu ne sais pas vraiment t'entraîner ?
- Et appliquer le protocole CADRE pour t'entraîner correctement
L’entraînement mental de haut niveau ?
Ton niveau d'entraînement est le facteur qui permet de prédire ton degré d'accomplissement.
Quand je parle d’entraînement mental de haut niveau, ce n’est pas "penser positif", ni te "motiver chaque matin". Je parle d’un processus systématique, intentionnel, peut être souvent inconfortable, qui vise à renforcer ta stabilité intérieure, ta lucidité stratégique et ton endurance émotionnelle.
Il s’agit pas juste d’être fort mentalement pour résister. Il s’agit de t’entraîner à voir plus clair, choisir plus justement, agir plus finement.
C’est l’art de rester aligné et performant, même quand le marché, les résultats, les feedbacks ou les doutes sont volatils.
L’entraînement mental de haut niveau est donc un protocole exigeant, mesurable, sélectif qui t’amène, par précision millimétrique, jusqu’au point de bascule où tu changes de règles, de posture et de résultats et tu ne reviens plus en arrière.
C’est pas
- du “plus de volume = plus de performance”. Le volume masque l’absence de précision.
- de “gamification” (points/badges). Tu joues avec la vraie règle (temps, enjeu, exposition), pas avec un décor.
Mais souvent, quand on parle d’entraînement mental, il y a aussi deux aspects :
- La monotonie d’entraînement
- Et le surentraînement.

La monotonie de l’entraînement (et pourquoi tu la confonds avec la pratique utile)
Nous aimons tous gagner, mais combien de personnes aiment s'entraîner ? Alors que la Performance c’est aussi la capacité à aller là où tu n’es jamais allé, et c’est complètement différent des résultats.
Ce qu’on dit rarement, c’est que l’entraînement mental, tout comme l'entraînement physique ou technique, devient rapidement monotone.
Pas parce qu’il est mal conçu, mais parce que l’amélioration durable dépend de la répétition ciblée et consciente de ce qui est inconfortable.
Le problème n’est pas la répétition. C’est l’ennui mental.
Et l’ennui n’est pas un défaut. C’est une alarme naturelle qui t’indique : "tu t’es trop éloigné de l’intérêt, de la curiosité, du jeu." Pas de résultat. Du plaisir d’exécuter.
La “monotonie” a mauvaise presse. On l’accuse souvent de tuer la motivation. Mais la vérité, ce n’est pas la répétition qui use ; c’est la répétition sans intention : même geste, même contexte, aucun ajustement, aucun enjeu clair,
donc ton cerveau n’anticipe presque plus de gain et à la place coupe ton énergie.
Résultat : ennui, dilution, puis abandon.
Pourquoi on tombe dans la monotonie de l'entraînement mental ?
1. Parce que l’entraînement mental n’est pas conçu pour être stimulant à chaque instant
L'entraînement repose sur la répétition. Mais le cerveau, lui, cherche la nouveauté. Sans variation subtile, il décroche.
2. Parce que tu ne reçois pas de feedback immédiat
L’un des moteurs essentiels de l’engagement, c’est le feedback clair :
« Ce que je fais produit un effet visible. »
Mais dans l’entraînement mental ? Les progrès sont microscopiques, lents, internes.
Souvent, tu ne te rends compte que tu as progressé quand une crise arrive… et que tu réagis différemment.
3. Parce que l’intention initiale s’est diluée
Tu as commencé avec un pourquoi fort. Mais à force, tu répètes sans présence. La pratique devient mécanique.
Quand on commence un entraînement, on est souvent porté par une intention forte :
- Être plus calme
- Mieux gérer son stress
- Clarifier sa vision stratégique
- Gagner en présence
Mais au fil du temps, cette intention devient floue, et l'entraînement devient automatique, voire rituel vide.
Tu continues à faire l’exercice, mais sans engagement émotionnel. Et quand il n’y a plus d’intention claire, le mental bascule en pilotage automatique.
4. Parce que la pratique n’est pas vivante
La monotonie surgit souvent quand :
- Tu répètes les mêmes formats (toujours le même exercice, à la même heure, de la même façon)
- Tu ne modifies jamais le contexte
- Tu n’injectes plus de jeu ni de curiosité
Or, une pratique mentale ne doit pas forcément être fun, mais elle doit rester vivante.
Par exemple :
- Tu fais toujours la même visualisation → au bout de 10 jours, ton cerveau ne s’active plus
- Tu fais la même respiration guidée → tu ne ressens plus l’effet
- Tu tiens un journal de façon mécanique → ton esprit s’éteint
Ce n’est pas la faute de la méthode. C’est une usure attentionnelle naturelle. Le cerveau a besoin de variation subtile pour rester engagé.
Le surentraînement mental
Le mental ne dort pas le dimanche pour redémarrer le lundi. Il a besoin de phases de récupération programmées ; à défaut, la clarté baisse et le discernement faiblit.
Un des premiers critères de la baisse de performance, c'est le sur entrainement
Le surentraînement, dans le monde du sport, est reconnu depuis longtemps. Mais dans l’entrepreneuriat, le surentraînement mental est assez sous-diagnostiqué.
Et pourtant, il se manifeste tous les jours. Par :
- Des prises de décision brouillées
- Une hyperactivité suivie d’épuisement
- Une perte de discernement stratégique
- Un détachement émotionnel (tu continues de faire, mais tu ne ressens plus)

Pourquoi ?
Ton système nerveux, ton attention, ta capacité à t'engager cognitivement : ce sont des ressources biologiques finies.
Et la performance mentale ne vient pas du fait que tu « penses plus ». Elle vient de ta capacité à moduler l’intensité de ta pensée, à savoir quand t’engager profondément et quand relâcher.
En clair :
- Si tu fais de l’introspection poussée tous les jours, sans intégrer de phase de digestion : tu vas saturer.
- Si tu forces l’autodiscipline jusqu’à l’obsession, sans période de décompression, ton niveau de décision va baisser.
- Si tu cherches à optimiser chaque minute de ton quotidien : tu crées une fatigue silencieuse qui détruit ta capacité à ressentir.
Et voici le piège subtil : le surentraînement mental est valorisé culturellement. Tu es félicité pour ton focus extrême, pour ta capacité à gérer 6 projets, pour ton "introspection permanente.
Mais dans la durée, ça peut te couper de la clarté mentale.
Comment appliquer le protocole CADRE pour élever ton entraînement mental
Le protocole CADRE a un but simple : t’installer plus souvent dans ta zone de performance optimale.
Par “performance optimale”, j’entends une zone de fonctionnement où tu avances vite et droit, avec une clarté stable, une exécution propre et une récupération suffisante pour répéter l’effort.
Ce qui fait la différence maintenant, c’est ton état interne. Ta capacité à rester clair, engagé, présent, ajustable — même quand c’est flou, lent ou inconfortable.
Mais ça ne s’improvise pas. Ça s’entraîne. Et ça s’entretient.
Le protocole CADRE est né de ce constat :
Comment continuer à progresser sans tomber dans la monotonie, sans glisser vers le surentraînement, et sans se couper de soi au nom de la performance ?
Pourquoi CADRE ?
CADRE existe pour justement donner du cadre simple et exigeant à l’entraînement mental : il remplace la dispersion et la routine par des repères clairs.
Ce n’est pas un système fermé. C'est une boussole. Une manière de te reconnecter à une pratique mentale exigeante, incarnée, mais vivante.