Self Mastery · · 12 min de lecture

Ton Cerveau te Ment : Comment Déjouer le Piège des Excuses qui freinent ta progression ?

Ton Cerveau te Ment : Comment Déjouer le Piège des Excuses qui freinent ta progression ?

Yes ! Je suis vraiment ravi pour toi, pour tout ce que tu as accompli jusqu’ici. Et comme tu l’as compris, ma mission, c’est simple : help people become the entrepreneur they need to be.

Dans cette perspective, tu as besoin d’être vrai. D’incarner de l’authenticité. Et surtout, de devenir ta propre limite.

Mais définir ses propres limites demande plus qu’un simple constat. Il faut apprendre à renforcer certains aspects psychologiques… et à en désactiver d’autres.

Aujourd’hui, on va justement parler d’un de ces freins internes. Un frein discret, mais puissant, qui peut t’empêcher de dépasser ce seuil où ton potentiel réel commence à s’exprimer.

On va aller droit au cœur. Pas à ce qui est visible en surface, mais à ce qui se joue à l’intérieur, là où se fabriquent les décisions, les hésitations, les résistances.

Quand tu entreprends seul, avec une vision exigeante, chaque journée te met face à toi-même. Ton énergie, ton attention, ta lucidité… c’est toi qui les génères. Et ce que tu choisis de faire ou de ne pas faire façonne ton cap.

Mais entre l’intention claire et l’action alignée, il y a parfois un écart. Un flottement. Une hésitation. Un ralentissement subtil. Et cet écart, tu ne le dois ni à un manque de compétences, ni à une absence d’engagement.

Ce que je vais t’amener à explorer aujourd’hui, c’est un mécanisme intérieur bien plus fin : les excuses. Pas les excuses superficielles, pas celles qu’on repère facilement. Je parle de ces justifications internes, formulées avec sérieux, qui semblent pleines de prudence, de logique, voire de sagesse.

Elles sont souvent invisibles, parce qu’elles parlent ta langue. Elles ne hurlent pas. Elles raisonnent doucement. Et c’est précisément pour ça qu’elles t’affaiblissent. Tu crois réfléchir. Tu raisonnes même brillamment. Mais en réalité, une tension intérieure est en train de se réguler par l’inaction.

Ce n’est pas une faute. C’est un système. Et aujourd’hui, on va apprendre à le décoder.

Je ne suis pas là pour te dire ce que tu devrais faire. Je suis là pour t’aider à voir clair dans ce que tu fais déjà et dans ce que tu évites. Et à partir de là, te donner les leviers pour restaurer une cohérence entre ta vision, ton engagement, et ta réalité quotidienne.

On ne va pas corriger un comportement. On va transformer une posture. Et cette transformation commence maintenant.

Ce que l’excuse signifie sur le plan psychologique.

Quand tu formules une excuse – quelle qu’elle soit – tu n’es pas en train de mentir consciemment la plupart du temps. Tu fais appel à un mécanisme automatique du cerveau qui cherche à protéger ton intégrité psychique. L’excuse est, en soi, une solution de compromis. Elle vient gérer une tension entre ce que tu voudrais faire ou être, et ce que tu ressens comme inconfortable, dangereux ou incertain.

1. L’excuse n’est pas une erreur : c’est un système

Il faut cesser de voir l’excuse comme un simple caprice ou une faiblesse de volonté. C’est plus subtil, plus enraciné, plus systémique.

L’excuse est un mécanisme de régulation émotionnelle. Elle sert à éviter la douleur d’une dissonance, à maintenir une cohésion entre ton identité et tes actes. Autrement dit : tu ne mens pas aux autres, tu régules ton anxiété en construisant une narration intérieure qui protège ton équilibre psychique.

C’est un phénomène neuro-émotionnel. Quand tu ressens un écart entre ce que tu veux faire (prendre une décision risquée, parler à un investisseur, sortir un produit, oser une stratégie agressive) et ce que ton système nerveux interprète comme menaçant (le rejet, l’échec, l’humiliation, la perte), ton cerveau crée un raisonnement qui justifie l’inaction.

Ce n’est pas une erreur de logique, c’est une stratégie de survie.

2. Le lien entre excuse et peur primitive

Revenons aux racines.

Le cerveau humain – en particulier l’amygdale et le cortex préfrontal – a évolué pour éviter la douleur, plus que pour chercher la réussite. La peur de l’exclusion, du rejet, de l’erreur, sont des héritages archaïques. Dans les sociétés tribales, l’individu exclu du groupe n’avait pratiquement aucune chance de survie. Aujourd’hui, cette peur est toujours active, même si l’environnement a changé.

Quand tu te dis :

"Je ne suis pas prêt",
"Ce n’est pas le bon moment",
"J’ai besoin de réfléchir encore",
"Il faut que je sois sûr",

Ce n’est pas seulement un manque de motivation.
C’est souvent une réaction archaïque à une peur sociale ou existentielle.

Tu confonds l’action risquée avec une menace vitale. Et donc, ton corps active une défense. L’excuse est la version verbale de cette défense.

3. L’excuse comme miroir de l’ego

L’ego – ici compris comme l’image que tu as de toi et que tu veux maintenir – joue un rôle central. Plus ton image intérieure est rigide, idéalisée, ou basée sur des attentes irréalistes, plus tu vas multiplier les excuses pour ne pas la fissurer.

Si tu te vois comme un entrepreneur "visionnaire", "stratégique", "précis", tu risques de rejeter toute action spontanée, imparfaite, expérimentale. Tu vas te dire :

"Il me faut plus de données."
"Ce n’est pas aligné avec ma vision long terme."
"Le projet n’est pas encore assez solide."

Mais derrière ces phrases ? Un évitement. Un inconfort à sortir du rôle que tu t’es construit. L’excuse est ici la protection de l’identité, plus que la recherche de justesse.

L’enjeu réel des excuses : identité vs action

Psychologiquement, l’être humain cherche la cohérence. On parle de dissonance cognitive (Festinger, 1957). Quand ce que tu fais ne colle pas avec l’image que tu as de toi, ton cerveau génère de l’inconfort. Et pour résoudre ce conflit, il a deux options :

En simplifié : l’excuse est une réconciliation entre l’inaction et l’image que tu veux préserver de toi. Et plus ton ego est impliqué, plus l’excuse sera sophistiquée.

Il ne faut pas sous-estimer ça. Car tant que tu n’as pas compris que ton esprit préfère te maintenir dans une illusion confortable plutôt que dans une progression risquée, tu ne verras pas les excuses venir. Elles se présenteront comme des raisonnements sensés, logiques, parfois même brillants.

Pourquoi l’excuse est un frein pour l’entrepreneur

1. Elle donne l’illusion du mouvement sans produire de résultats

Chaque excuse contient une part de logique. C’est ce qui la rend perverse. Elle donne l’impression d’être raisonnable, stratégique, mature. Tu dis :

"Je préfère attendre que le produit soit parfait avant de le lancer."

C’est cohérent… sauf que tu peux passer six mois à attendre une perfection qui ne vient pas, et pendant ce temps, quelqu’un d’autre occupe l’espace.

L’excuse entretient une agitation mentale. Tu réfléchis, tu anticipes, tu construis des scénarios. Mais rien ne change concrètement.

C’est la différence entre complexité intellectuelle et efficacité opérationnelle.

2. Elle fausse la perception de tes capacités réelles

Plus tu utilises des excuses, plus tu perds de vue ton potentiel réel.

Tu restes prisonnier d’un niveau de performance imaginaire, projeté dans un futur hypothétique. Tu te dis :

"Un jour je serai prêt."
Mais ce "un jour" ne vient pas, car tu ne confrontes jamais la matière brute de l’action.

Résultat : ton sentiment de compétence stagne. Et comme tu n’agis pas, tu n’as pas de feedback réel. Ton système de référence reste interne, basé sur de la projection. Et sans feedback concret, tu ne peux ni calibrer, ni corriger, ni progresser.

3. Elle détruit la crédibilité intérieure

L’un des effets les plus corrosifs de l’excuse, c’est la perte de confiance en toi-même. Pas en surface. Pas sur ton branding. Mais en profondeur.

Chaque fois que tu te promets une action et que tu ne la tiens pas à cause d’une excuse, tu fragilises un lien fondamental : le lien entre intention et exécution.

C’est ce qu’on appelle en psychologie cognitive le "self-efficacy"(Bandura, 1977) : la conviction que tu es capable d’agir efficacement pour atteindre un objectif.

Si tu coupes en permanence ce lien, ton cerveau finit par ne plus croire en tes propres engagements. Et tu développes une forme d’anxiété de l’action, de procrastination chronique, voire d’auto-sabotage.

Comment t’en sortir pour de vrai : 5 leviers pour démanteler le piège des excuses (et redevenir maître de ton action)

Tu peux comprendre d’où viennent tes excuses, savoir qu’elles protègent une tension interne, reconnaître qu’elles ne sont pas rationnelles… Et malgré tout, continuer à les suivre.

Pourquoi ? Parce que comprendre ne suffit pas. Il faut transformer. Et pour transformer, tu dois structurer ta réponse. Construire un système d’actions qui remplace le système d’évitement.

Les excuses vivent dans les angles morts. Elles prolifèrent quand il n’y a pas de cadre. Tu vas donc créer ce cadre.

Voici 5 leviers structurés qui te permettent de démanteler le mécanisme à la racine, et de rétablir la cohérence entre ce que tu dis vouloir et ce que tu fais réellement.

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