Pourquoi tu es prisonnier de ton blind spots ?
Ce que tu vis là, c’est une expérience classique d’angle mort, ou en d’autre terme : le blind spots.C’est pas que tu manques de compétences. C’est pas que tu ne bosses pas assez. C’est qu’il y a une partie de toi que tu ne vois pas.
Les blind spots, ce sont ces habitudes, croyances ou failles comportementales que tu traînes depuis des années, sans t’en rendre compte. Ils agissent en sous-marin et influencent tes résultats sans que tu puisses les contrôler… tant que tu ne les as pas exposés.
C’est ce que tu refuses – ou que t’es incapable – de voir.
Je te donne deux exemples :
Exemple 1 : Le deal raté à cause d’un désalignement invisible
Tu es face à un gros client. T’as tout anticipé : ses besoins, ses objections, son budget.Tu déroules ta présentation de façon impeccable, mais à la fin… il te dit qu’il va « réfléchir ».Rien ne cloche dans ce que t’as dit. Pourtant, il y a une tension invisible dans l’air. Une partie de lui se sent pas alignée avec ce que tu proposes.
Ce que t’as pas vu ? Ce client n’avait pas besoin d’un simple produit ou service. Il avait besoin de sentir que tu comprenais ses véritables enjeux, ses peurs profondes. T’as parlé à sa logique, mais pas à son émotion.
Ton blind spots : Tu pensais que tes compétences techniques suffisaient. Mais ce client, lui, avait besoin de confiance, pas juste de chiffres.
J’avais ce Blind spots moi aussi. Je manquais vraiment de lien “humain” et émotionnel même avec des proches. J’ai perdu tant d’opportunité juste à cause de ça. Et le pire, c’est qu’une partie de moi n’en savait pas.
Exemple 2 : La perfection qui te paralyse
Tu bosses sur un projet depuis des mois. Tu veux que tout soit parfait avant de le lancer. Chaque détail doit être optimisé. Tu repousses sans cesse la date de sortie en te disant qu’il manque encore quelque chose.
Une partie de toi se sent rassurée : « Je fais les choses bien. »Mais une autre partie de toi, que tu refuses d’écouter, sait que cette quête de perfection est une excuse déguisée.
Pourquoi ? Parce que si tu lances ce projet maintenant, tu devras te confronter au verdict du marché. Et ça te fait peur.
Ton blind spots : Tu te caches derrière la perfection pour éviter de te confronter au risque d’échouer..
Tu vois, ce phénomène d’angle mort, c’est pas juste psychologique.
Ton cerveau fonctionne comme une machine programmée pour te protéger. Il aime pas l’incertitude. Il aime pas ce qui peut provoquer de l’inconfort ou de la douleur.
Résultat ? Il te cache ce qui pourrait te remettre en question. Pas parce que t’es pas capable de voir ces détails, mais parce que ton système nerveux fait tout pour t’éviter de ressentir ce malaise.
On appelle ça des biais cognitifs.
C’est ton cerveau qui, sans que tu t’en rendes compte, trie l’information pour te montrer uniquement ce qui conforte ta vision actuelle… et te cacher ce qui pourrait te challenger.
Alors, quand tu te dis :« Pourquoi je vois pas ce qui cloche alors que j’ai tout préparé ? »,C’est exactement ça : ton cerveau te protège. Il filtre, il masque, il détourne.
Et tant que tu exposes pas ça, tant que tu forces pas ta conscience à aller là où ça fait un peu mal, tu continues à avancer avec un angle mort.