Vers une discipline alignée et bienveillante
Quand tu penses à la discipline, tu imagines sûrement des règles strictes, une rigueur inflexible, et la pression de suivre ton plan coûte que coûte.

Pour moi, la maîtrise de soi ou Self-Mastery consiste en une discipline bienveillante et adaptative. Cette approche te permet de rester performant sans sacrifier ton bien-être. En l’ajustant à ton énergie et à tes besoins, elle devient un outil d’épanouissement, un soutien. Voici comment l’adopter, étape par étape.
Étape 1 :Que dit ton énergie ?
Pour que ta discipline reste durable, commence par évaluer ton niveau d’énergie et tes priorités. La discipline ajustable, c’est celle qui s’adapte à ce que tu peux donner, sans risquer de t’épuiser.

Une étude européenne a même montré que les personnes qui régulent leur effort en fonction de leur énergie ressentent 22 % de satisfaction et de bien-être en plus dans leurs projets pro et perso (MDPI). Voilà qui prouve que s’écouter avant de s’imposer des objectifs n’est pas une faiblesse, mais bien un vrai plus pour atteindre ses objectifs tout en évitant le surmenage.

Un exemple concret ? Imagine : fin de journée, tu avais prévu d’aller à la salle de sport et de lire un livre inspirant. Pourtant voilà, après une longue journée de travail, tu te sens crevé. Dans ces moments-là, évaluer tes besoins réels peut faire toute la différence : « Est-ce que je dois vraiment faire ces deux activités, ou est-ce que je ferais mieux de me reposer ce soir pour être en forme demain ? » Peut-être que choisir une seule activité qui te ressource – un bon bain, la lecture, ou une marche – te donnerait un regain d’énergie sans que cela devienne une contrainte.

En te connectant à ton niveau d’énergie, tu optimises ton investissement là où il est le plus pertinent. Résultat : Une discipline alignée avec tes besoins et une productivité qui, elle, tient sur le long terme.
Étape 2 : Un regard sur les signes de rigidité et d’autocritique
L’autocritique et la rigidité sont deux freins majeurs à une discipline saine et équilibrée. Lorsque tu te sens coupable dès que tu dévies de ton plan initial ou que tu te punis à avancer malgré l’épuisement, tu risques de te diriger vers le burnout, deux symptômes largement liés à l’autocritique excessive et à l’intransigeance.

Dr. Malasri Chaudhery-Malgeri, dans son article The Psychology of Self-Criticism: Why We Tear Ourselves Down and What to Do About It, montre que plutôt que de motiver, l’autocritique pousse souvent à l’isolement et à l’inaction. Elle devient une boucle où « la tendance à l’autocritique crée un cycle de peur de l’échec et d’isolement, rendant difficile la formation de liens significatifs et l’atteinte des objectifs personnels » (Chaudhery-Malgeri, 2024).
Dans une étude complémentaire, McIntyre, Smith et Rimes (2018) établissent que l’autocritique est aussi un prédicteur de symptômes dépressifs et amplifie les effets du stress psychologique. Selon leur analyse, « l’autocritique, par son influence continue sur l’estime de soi, agit comme un déclencheur de symptômes dépressifs, contribuant à une spirale descendante de stress et de dysfonctionnement émotionnel ».
Si tu te surprends à juger sévèrement tes propres actions, il est essentiel d’interrompre cette spirale négative. Par exemple, ce type de rigidité te pousse souvent à croire que tu dois absolument finir chaque tâche programmée, même si ton énergie est basse, ou que chaque écart vis-à-vis de tes attentes est un signe d’échec personnel.

Pose-toi les bonnes questions :
Ce checkpoint mental t’aide à repérer les signes d’autocritique ou de surcharge avant qu’ils n’affectent ta motivation et ta santé mentale.
Étape 3 : Bâtis une discipline qui prend soin de toi
C’est faire de chaque engagement un acte d’amour pour toi-même. Plutôt que de te punir ou de te forcer, adopte une approche douce : choisis de privilégier des actions qui nourrissent ton bien-être à long terme. Cela signifie prioriser des actions qui honorent tes objectifs et tes valeurs, tout en restant attentif à tes limites.

Imaginons un moment où, en fin de journée, tu te sens épuisé. Là, tu pourrais te dire : « Ce n’est pas que je me dis qu’il faut absolument que je passe des heures à préparer mon appel client pour éviter un autre moment gênant. J’ai compris que je peux affiner ma communication pro. Alors, je décide d’y consacrer une heure ce matin pour m’améliorer et arriver plus confiant sur mes prochains appels.”

Prendre cette décision, c’est lâcher le discours rabaissant et la peur de l’erreur. Ici, ta discipline devient une impulsion vers l’avenir, un engagement motivé par un respect sincère de toi-même et un désir de progresser, loin de tout jugement.

Ce type de discipline bienveillante est un investissement dans ton futur bien-être : chaque choix aligné avec tes valeurs et ton énergie est une preuve de respect pour la personne que tu souhaites devenir.

Demande-toi donc régulièrement : « Est-ce que ce choix me rapproche de la version de moi-même que je veux construire ? » En choisissant des actions qui valorisent ton énergie plutôt que de la consommer sans fin, tu solidifies ta confiance en toi et ton équilibre.
Te respecter dans chaque décision
Rappelle-toi : la discipline bienveillante est une façon de te prouver, chaque jour, que tu mérites de te sentir bien dans tes choix. Adopte une discipline saine qui respecte tes besoins et t’aide à trouver un équilibre durable entre engagement et adaptabilité. Pour aller encore plus loin dans ta pratique, j’ai rassemblé 8 principes de productivité pour toi.
Copyright 2024 Life Performances Sàrl. Tous droits réservés